• Loin d’être effrayée par la sorcière du village, Kathel nourrit une véritable fascination pour Bergamote. Elle est une femme qui a réussi dans ce qu’elle a entreprit ; et en cela, Kathel y trouve une source d’inspiration. Qui plus est, en tant qu’élève de l’Ordre, elle ne peut être qu’admirative de sa puissante magie. Son respect envers la sorcière est d’autant plus grand qu’elle aspire à devenir sentinelle.
• Le Roi aux mille visages laisse totalement indifférente Kathel ; ce lui semble être une entité lointaine, trop peu tangible comparée à Bergamote. Elle se plait à se dire sujette de l’Ordre et non d’un roi qu’elle ne verra sans doute jamais.
• Papy Luciole n’avait jamais été qu’un personnage de fable pour Kathel, jusqu’à ce fameux jour où sa vie changea. Désormais, elle brûle de poser mille questions à cet homme qui sait tant des détrousseurs, et qui pourrait l’aider à mener à bien sa quête.


Les détrousseurs sont, à ces yeux, les pires crapules qu’ait jamais pu enfanter la caverne. Ils sont ceux responsables de la trahison de son amour de jeunesse ; et au fond d’elle, elle aimerait tant croire qu’ils soient dotés d’un terrible pouvoir capable de corrompre même les âmes les plus pures.
Ils sont autant le sujet de ses plus grands rêves que de ses pires cauchemars. Demandez à Kathel ce qu’elle pense des détrousseurs, et vous sentirez l’air vibrer là où une flèche viendra de frôler votre joue.



Kathel vit pour ainsi dire au jour le jour, ne pensant qu’à une chose : parvenir à devenir sentinelle, et retrouver celui qui brisa sa vie en mille éclats. Peu lui importe qu’elle n’ait pas de souvenir, peu lui importe qu’un monde entier l’attende là, au-delà des murs de la caverne. Rien n’a plus d’importance pour Kathel que sa quête de paix – tout autant que de vengeance.




Kathel est une âme déchirée, fendue en deux par la trahison de son amour de jeunesse. Son plan parfait, à savoir celui de devenir sentinelle pour se lancer à la poursuite de ce jeune homme devenu détrousseur, est tout ce qu’elle aspire à faire ; plus qu’une idée fixe, c’est devenu sa raison de vivre, son sacerdoce face à la douleur de son cœur sanguinolent qui se refuse à cicatriser.
Elle n’aura alors de cesse de vouloir atteindre son but, qu’importe le prix à payer et les sacrifices exigés.


Lors de ses premiers pas dans la caverne, Kathel n'appréciait pas Songe-Écarlate, bien qu'elle partageait avec lui son approche méthodique de toute chose. Tandis qu'elle se battait comme un beau diable pour réussir ses études au sein de l'Ordre, il appelait en elle une rancune terrifiante qu'elle ne désirait pas ressentir ; oui au début, Kathel se sentait comme étrangère à sa propre créature spirituelle.

Puis lorsque survint la trahison de Thamos, qui bouleversa sa vie, tout changea. Elle comprit que Songe-Écarlate était son reflet caché ; l'exutoire de toutes ses émotions qu'elle ne parvenait à exprimer sous sa forme humaine.

Lorsqu'elle est Songe-Écarlate, Kathel laisse libre cours à ses pensées vengeresses, et se plait à se perdre dans le dédale de songes de son esprit méthodique, qui élabore des plans plus complexes et diaboliques les uns que les autres. Ses tourments deviennent siens, et enfin sa douleur s'apaise ; et pour cela, elle aime Songe-Écarlate plus que de raison.

Au quotidien, elle ne dénote pas de changement majeur dans son comportement, car Songe-Écarlate et elle-même partage la même rancœur ; désormais en paix avec lui, elle a l'impression qu'ils ne font qu'un. Il est cette compagnie qu'elle a perdu avec son amour de jeunesse, et c'est pour cela que la solitude ne la dérange pas le moins du monde.
Tant qu'elle aura Songe-Écarlate, rien ne pourra freiner sa détermination et sa soif de vengeance ; tous deux n'aspirent qu'à cela.

Biographie et autres éléments ※

« Kathel »
Une enfant renfermée, d’une dizaine d’années, trop petite pour attirer l’attention, destinée à la solitude autant qu’à l’échec.

« Kathel »
Une enfant qui pourtant, se refuse à son propre destin. Qui de ses petites mains, rassemble des merveilles, pour les troquer contre un petit bout de bois tendu. Son premier arc.

« Tu n’as rien à faire là, Kathel »
Elle n’a pas sa place ici, entre tous ces élèves talentueux, tellement plus talentueux qu'elle. Hormis viser, viser comme si sa vie en dépendait, l’enfant ne sait rien ; mais toutefois, elle est habitée par la rage de vaincre ; celle de triompher coûte que coûte, quitte à s’enfermer des jours et des nuits dans son dortoir, uniquement plongée dans des livres aux inscriptions barbares.

« Depuis combien de temps n’as-tu pas vu la ville, Kathel ? »
C’est un enfant aux cheveux de feu qui s’avance dans le noir. Un enfant au regard malicieux, une main tendue vers un monde oublié, forgé dans le réel et non dans la dure illusion des runes antiques.
Une enfant et un enfant qui escaladent les toits, découvrent et façonnent leur monde ; et qui ensemble, s’apprivoisent.

« Kathel et Thamos »
Depuis quand l’enfant a-t-elle cessé de penser au singulier ? Désormais pour elle, le monde se vit à deux.

« Tu ne pourras pas m’arrêter Kathel »
Est-ce son cœur qui se déchire qui lui cause pareille douleur ? Ou la flèche aiguisée qui lui transperce le flanc ? Tout est si confus pour l’enfant. Elle expérimente la mort et ses tourments ; puis vient le deuil qu’elle ne peut se résoudre à faire.

Et au loin, les cheveux de feu s’éteignent dans la forêt comme des feux-follets.

« Il n’y a plus que toi, Kathel »